Cuzco (2)

 Un demi-siècle a suffi aux Incas pour édifier un empire gigantesque. Les tribus qui acceptaient leur domination étaient bien traitées et participaient au système social instauré. Le culte du soleil et la langue quechua ont ainsi été imposés dans tout l'empire. A contrario, ce qui refusaient de s'intégrer ont été repoussés dans des régions éloignées. Des routes ont été tracées et des messagers transmettaient les informations. Huyna Capac (1493-1532) a étendu l'empire sur l'Equateur, le Chili et l'Argentine. Mais ses deux fils ses sont disputé la succession et une guerre fraticide se déroulait au moment où les espagnols sont arrivés, en 1532. Usant de la force de ses armes à feu, mais aussi de ruses et de trahison, Francisco Pizzaro n'a eu aucun mal à s'imposer devant des indiens qui n'avaient que des lances et des flèches. Tupac Amaru, le dernier Inca a été capturé et exécuté en 1572. Le Pérou, devenu colonie espagnole a été pillé de ses richesses. Aujourd'hui encore, les péruviens parlent de l'occupation espagnole. En majorité d'origine indienne, ils continuent à parler pour la plupart le quechua et mêlent adroitement les traditions et croyances indiennes à la religion catholique.

 En marchant dans Cuzco, on rencontre partout des monuments incas détruits et transformés en bâtiments coloniaux, principalement religieux. Ainsi, le temple du soleil et de la lune "Qoricancha"a été reconverti en église de Santo Domingo.

Depuis l'avenue du soleil, grande avenue conduisant au centre de la ville, on voit bien les murs de soutènement et le premier mur d'enceinte, d'origine inca, surmontés par l'église.

 En prenant la petite rue Santo Domingo, on arrive à la porte de l'église.

A l'intérieur, le cloitre abrite les murs inférieurs, incas, sur lesquels sont posées des colonnes.

Ces murs étaient tapissés d'or, comme en témoigne une plaque vue dans le musée attenant.

Le calendrier est double. Il évoque (en gris) les dates des rites imposés et en doré, les époques des travaux des champs.

On y retrouve le mélange de la culture espagnole et des rites indiens.

De nombreuses églises datent de l'époque coloniale. 

 L'église de la Merced est l'une des trois églises coloniales les plus importantes.

La façade est peu ornée, massive, évoquant une église fortifiée.

Un homme habillé d'une tenue dorée pose immobile, attendant une petite pièce pour une photo. Il s'adresse aux touristes, bien sur. Les péruviens passent indifférents devant lui.

 Plus au sud-ouest, la porte Santa-Clara nous fait changer de quartier. On tombe alors sur l'imposante église San Francisco, fondée en 1645.

Un peu plus éloignée du centre, l'église  San Pedro montre elle aussi sa façade austère, encadrant une porte très ornée.

 Elle est située à proximité du marché central de San Pedro, où nous devons passer un moment et déjeuner.