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Huaraz (3)
Le lendemain matin, nous partons tôt vers le Parc National du Huascaran, en minibus.
A la sortie de Huaraz, le Nevado Huascaran se dresse en face de nous. Avec ses 6 768 mètres, c'est le point culminant de la Cordillère Blanche et le plus haut sommet du Pérou.
En fait, il s'agit de deux sommets, le plus haut, le Huascarán Sur (sud) à 6 768 mètres est séparé par le col de la Garganta du Huascarán Norte (nord), moins élevé et d'une altitude de 6 655 mètres.
C'est un bloc de granit de l'époque tertiaire. Bien entendu, nous nous contenterons de l'admirer d'en bas. Sa première ascension date de 1932. Derrière lui, à gauche, le Chopicalqui, 6 354 m.
Nous continuons la vallée de la rivière Santa. Les cultures sont nombreuses, alors que nous sommes à environ 2 500 mètres.
Le 11 janvier 1962, durant une phase de dégel, une partie du sommet nord s'est rompue, entraînant une avalanche de roches et de glace qui a détruit une dizaine de villages, dont celui de Ranrahirca, et a provoqué la mort d'environ 3 500 personnes.
Le 31 mai 1970, un violent tremblement de terre de magnitude 7,8 au large de la ville de Chimbote a causé l'éboulement d'une énorme quantité de granite et de glace dans des lacs à proximité du glacier Huascarán. Le débordement des lacs a provoqué la formation d'une lave torrentielle qui a enseveli dix villages et une grande partie de la ville de Yungay. 18 000 à 22 000 personnes ont été tuées dans l'une des pires catastrophes naturelles que connut le Pérou au cours du XXe siècle. Il n'y eut que 400 survivants. La ville a été ensevelie par une coulée de glace et de roches d'une épaisseur de 12 à 30 mètres qui a dévalé dix kilomètres en trois minutes. Le mouvement de masse a aussi détruit pour la seconde fois le village de Ranrahirca. La ville de Yungay a été reconstruite plus haut, à 2 km de là et à l'écart du Huascaran. L'ancien site est devenu cimetière national. Seul le clocher de la cathédrale dépasse et trois palmiers de la place sont restés debout (Wikipedia)
Le site enseveli de la ville est devenu un Campo Santo. Il est interdit d'y creuser et seule, la visite du cimetière est autorisée.
Un monsieur âgé vient nous montrer un album photos réalisé dans les jours qui ont suivi la catastrophe. Il est l'un des 400 survivants qui ont échappé à l'ensevelissement.
Nous restons un moment sur place à essayer d'imaginer la catastrophe dont nous n'avions jamais entendu parler en Europe...
La route continue mais nous quittons la rivière Santa pour monter à droite vers le Parc National.
Nous atteignons l'entrée du parc.
La route devient une piste qui monte longuement entre deux parois de granit.
L'environnement est austère et très impressionnant.
Tags : Pérou, Cordillère Blanche, Huascaran, Parc National, Randonnée