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La forge de Savignac-Ledrier
Située sur l'Auvézère, la forge était déjà active en 1521.
Contrairement aux autres établissements du Périgord qui, au milieu du 19ème siècle, cesseront leurs activités sous la pression de la concurrence des fers au coke dans les grands centres métallurgiques du Nord de la France, la forge familiale de Savignac-Lédrier continuera sa production jusqu’à l’extinction de son haut-fourneau en 1930. Cette destinée pour le moins singulière doit beaucoup à la famille Combescot qui, devenu propriétaire du domaine au lendemain de la Révolution française, mobilise le savoir faire de ses membres pour innover et moderniser son outil de production.Un atelier de tréfilerie, produisant des pointes longues, puis essentiellement des clés de boites à sardine perdurera jusqu’en 1975.
Classée monument historique en 1979, acquise par le conseil général de Dordogne en 1990 la forge fait l’objet d’un programme de restauration et de mise en valeur destiné à parfaire l’accessibilité au public sur ce site emblématique de l’industrie sidérurgique du Périgord Vert. Après la restauration des bâtiments extérieurs du haut-fourneau, de l’atelier de pointerie, les actions à venir porteront sur la remise en état des infrastructures hydrauliques, en particulier la soufflerie.
Cette forge figurait parmi les grosses forges à bois qui, sous l’ancien régime, produisaient de la fonte et du fer à l’aide d’un haut-fourneau et d’une affinerie. La marche de l’usine reposait sur l’utilisation de l’énergie hydraulique et sur l’emploi d’une main d’œuvre paysanne, uniquement en période hivernale.
En haut, le château renaissance, construit par le Maître des forges
A gauche, la pointerie et la tréfilerie, à droite, le haut-fourneau.
La Halle à charbon était remplie par un accès en hauteur à droite. Aujourd'hui, on y trouve une exposition de soufflets de toutes tailles.
Le chargeur approvisionnait le haut-fourneau en minerai, en charbon de bois et en castine (pierre calcaire) en couches successives formant des lits de fusion
La grande salle où se déversait lla fonte en fusion
La sortie du creuset. La fonte en fusion coulait entre deux barres oblongues (les gueuses) et prenait leur forme en se refroidissant.
Un système ingénieux de récupération des gaz est installé en 1867...
... pour alimenter les fours à puddler où la fonte est affinée pour obtenir du fer.
A proximité du haut-fourneau, un four à charbon de bois
Un barrage sur l'Auvézère a permis, à partir de 1864, d'alimenter le site en électricité.
Dès le XVIème siècle, la production de fer s'effectuait en deux opérations : la réduction du minerai en fonte dans le haut-fourneau ;
la conversion de la fonte en fer dans l'affinerie.
Dans la période 1871-1876, la forge de Savignac-Lédrier produisait annuellement 680 tonnes de fonte dont les deux tiers étaient transformés en fer.
D'octobre à avril, 7 à 10 personnes formaient deux équipes travaillant en continu et se relayant toutes les douze heures.
Tags : Dordogne, Périgord, Savignac-Lédrier, Forge, Usine
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Commentaires
heureusement qu'on a conservé quelques lieux de la vie industrieuse d'autrefois ! Chez moi, c'était des tanneries, disparues aujourd'hui, et où j'ai beaucoup joué quand j'étais petit, inconscient du danger des lieux et des outils abandonnés.Bonsoir,
je viens de faire le panorama sous forme "3D", mais comme je le présentais, ce n'est pas terrible, tu peux le voir ici, j'essaierai d'en refaire un autre car j'avais repris ce même panorama avec un peu plus de lumière lors de mon retour sur le navire. http://yvan.puntous.free.fr/smoking/smoking.html
Ca y est, pour novembre, c'est grand sud de l'Amérique, de la Terre de feu, une nouvelle fois, croisière pour rejoindre les Andes par le détroit de Magellan avec le Horn (s'il fait bon!!!), ensuite visite des beautés des glaciers Andins et pour terminer à Iguazu.
Bonsoir Michel
Un billet très intéressant et bien documenté avec des photos d'une très belle qualité (comme d'habitude). On employait de la main d'œuvre en ces temps là, où en est-on de nos jours ?
Amicalement
Bonjour Michel ,
Bien à l'abri dans une boucle de la rivière
et sous la protection du château imposant
la forge ...souffle maintenant en silence
toute cette grosse machinerie est au repos
en se se délitant lentement , sous l'oeil
curieux du visiteur intrigué !
Belle après-midi
Bonjour Michel.
C'est un très bon documentaire que tu nous propose et bien illustré par d'excellentes photos. Deux sentiments se croisent en les regardant, une certaine nostalgie mais aussi des pensées pour les hommes et femmes de cette époque pour qui la vie n'était pas des plus confortables.
Merci pour cette belle page d'histoire, tant par la qualité des images que par les commentaires. Une très belle remontée dans le temps comme je les aime.
Bonne soirée
PS Merci aussi pour le commentaire du blog, tous les conseils sont les bien venus et me sont nécessaires.
bonsoir Michel , mais quel bel endroit chargé d'histoire ... ! tes photos sont magnifiques ! et beaux reflets ! ... , les forges et soufflets ! et ce chateau la haut j'aime ... et +++
belle soirée a+
Bonsoir Michel,
Des industries locales qui demandaient beaucoup de main d'œuvre notamment pour le bûcheronnage souvent très mal payé ce qui fût à l'origine dans les départements du Cher, de la Nièvre et du nord Allier des premières organisations syndicales avec des grèves très dures. Une autre époque, enfin... peut-être....
Merci pour ce bel article
Bonne fin de soirée
Dany
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Un bond dans le passé avec de très belles photos et un texte intéressant
Bon mardi