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Musée d'Olympie, 9 mai 2016
C'est la 4ème fois que je viens à Olympie.
Je suis toujours surpris par l'atmosphère particulière de ce lieu. La beauté du site, les grands oléastres, les vestiges intégrés dans un environnement spacieux, frais, ombragé, peut-être une forme de magie, finissent par envouter le visiteur.
Alors, je dirais presque, peu importent les détails architecturaux, ce qui compte le plus, c'est cette ambiance douce et sereine qui prédomine. C'est ce que j'ai essayé de transcrire lors du post précédent.
Mais aujourd'hui, c'est le musée d'Olympie que nous visitons. Cet édifice moderne présente de façon claire et sans surcharge, les trésors trouvés sur le site. Et des trésors, il y en a !
La salle des bronzes : un guerrier monte sur son char et se retourne vers sa femme qui porte leur enfant sur les épaules (probablement le départ à la guerre du héros Amphiraos) plaque ornée de reliefs travaillés au repoussé.
Deux centaures s'efforcent d'enfoncer dans le sol le roi lapithe Kaineus (on ne pouvait le tuer qu'en l'enterrant vivant !)
Un bouclier orné d'une gorgone ailée
La salle des terres cuites : Zeus enlève Ganymède : le maître de l'Olympe serre contre lui le jeune et beau troyen et l'entraine dans son palais...
On a vu sur le site le socle de la statue de la Victoire. Ici, nous avons l'original de la Victoire réalisée par Paionios de Mendé. La Victoire semble s'élancer dans les airs.
La grande salle consacrée au temple de Zeus a gardé les dimensions du temple. De chaque côté sont disposés les deux frontons réalisés entre 470 et 456 avant J.C.
Le fronton occidental montre le combat des Lapithes et des Centaures. Il est dominé par Apollon qui aide les hommes à vaincre les centaures.
A l'extrémité gauche, deux spectateurs assistent, hagards, au massacre.
Il y a une grande violence dans cette scène. Regardez le visage et le regard angoissé de cette femme dont la tête est repoussée par une main ennemie !
Le fronton oriental est beaucoup plus calme. Zeus préside la préparation d'une course de chars. Le jeune Pélops va défier Oenomaos à la course pour conquérir sa fille. La légende est à l'origine du sanctuaire d'Olympie.
Sur la droite, à l'écart, un vieux philosophe a déjà compris que Pélops allait gagner après avoir scié un moyeu du char de son adversaire...
Le premier qui parle de téléphone portable quitte la salle immédiatement ...
Les métopes (plaques de pierre ornée dans la frise dorique) du temple de Zeus présentent les 12 travaux d'Héraclès. Ici, Héraclès est allé cueillir les pommes du jardin des Hespérides, dont Atlas, portant le globe terrestre n'a pas pu lui interdire l'accès. Athéna, à gauche, comptabilise la victoire.
Et puis, seul au centre d'une salle qui lui est dédiée, on découvre la fameuse statue de Hermès, de Praxitèle.
La statue est en marbre de Paros, peu abimé par le temps. Elle mesure environ 3,70 mètres avec le socle. Hermès lui-même mesure 2,10 mètres. Hermès, messager des dieux, porte le petit Dionysos, né des amours coupables de Zeus et de Sémélé. Il le porte aux nymphes chargées de le protéger et l'éduquer en secret.
On admire.
Tags : Grèce, Olympie, Musée, Statues, Terres cuites, Bronze