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La technique de la construction en pierres sèches correspond à un art difficile de construction en pierres sans utilisation de mortier.
Bien entendu, les pierres sont trouvées sur place. Il s'agit, en général de murets pour délimiter les terrasses ou de cabanes en bordure des champs, pour ranger des outils mais aussi, parfois, s'abriter de la pluie ou du vent.
Contrairement à la légende, ces constructions ne sont pas particulièrement solides et elles nécessitent un entretien régulier sous peine de tomber en ruine rapidement.
La tradition a attribué le nom de bories à ces cabanes en pierres sèches de Provence. Les plus connues sont dans le Lubéron (Gordes et son "village des Bories")
Dans les Baronnies, les cabanes en pierres sèches (qui ne sont pas, ici, des bories) sont moins nombreuses et souvent réparées avec du mortier. Elles sont parfois circulaires, mais plus souvent rectangulaires, parfois surmontées d'un toit de tuiles.
Au milieu des oliviers, cette jolie cabane en pierres sèches a été restaurée. Elle est toujours utilisée.
Les banquettes, de pierres sèches également, retiennent la terre et facilitent l'accès aux différents niveaux.
Ici, la cabane est adossée au mur pour plus de solidité.
Le toit est bien en grosses pierres sèches
L'entrée est juste une ouverture avec une grosse pierre plate qui sert de linteau pour soutenir la partie la plus haute
Et la voûte est bien sûr en encorbellement, chaque pierre de la circonférence dépassant un peu vers l'intérieur la pierre du dessous jusqu'à la jonction.
Sur la Rouveirette, cette colline au nord de Mollans, les banquettes montent presque jusqu'au sommet, c'est à dire une quinzaine de niveaux différents
Sur le sommet du mur, les pierres sur tranche empêchent les bêtes de s'avancer et sauter (même les chèvres qui vont partout n'aiment pas les appuis qui leur paraissent instables et préfèrent les assises plates)
Un peu plus loin, parfaitement rénovée, cette cabane possède une porte en bois
On retrouve le linteau au-dessus de la fenêtre.
Alors que celle-ci, presque en haut de la Rouveirette, probablement abandonnée n'a jamais connu le mortier, mais mériterait bien que l'on s'occupe de son toit !
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