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Nous avons dormi à Puno, grande ville d'un peu plus de 100 000 habitants au bord du Lac Titicaca.
L'altitude est de 3 800 mètres. Nous allons passer la journée sur le lac. Notre embarcation à moteur nous conduira dans deux îles bien différentes du lac.
Nous sommes 9 sur l'embarcation. Notre groupe de 5 touristes, Johsept et notre pilote qui a emmené avec lui son épouse et son petit fils. A plusieurs reprises, nous avons vu participer l'épouse et les enfants à notre voyage. C'est très agréable, car les échanges sont différents quand il n'y a que le guide, aussi sympathique et compétent soit-il, ou quand nous avons affaire à la famille.
La barque progresse sur le lac, au milieu des roseaux.
Le Lac Titicaca est le lac navigable le plus haut perché du monde (3 812 m). La lumière est magnifique. Il est commun au Pérou et à la Bolivie.
Nous rencontrons quelques pêcheurs, bien que pollué, le lac est encore très poissonneux.
Après une heure de route, nous arrivons chez les Uros. Il s'agit d'un peuple, aujourd'hui disparu, qui a fui l'hégémonie des Incas et a décidé pour cela de vivre sur le lac en construisant des îles flottantes en roseau (Totora). Les Uros ayant disparu ont été remplacé par les Aymaras qui ont maintenu leur mode de vie.
Aujourd'hui, les Aymaras vivent sur une myriade d'îles flottantes. Ils subsistent grâce à la pêche et au tourisme. Une partie de la population refuse la compromission du tourisme. Ils continuent de vivre à l'ancienne, loin des envahisseurs, dans des groupes d'îles inaccessibles. Bien entendu, ceux-là, nous ne les verrons pas.
Pour entrer dans l'île, cliquez sur l'a photo.
Les îles sont autosuffisantes avec des écoles et des magasins offrant des produits de base, mais il faut regagner la terre ferme à 5 km, pour se procurer le reste.
Nous sommes reçus par une famille qui nous fait visiter sa maison et nous propose des tissages et des broderies faites sur place.
Tout le monde est assis sur la paille de roseau, cela bouge un peu, c'est très souple et plutôt agréable. Bien entendu, nous avons ôté nos chaussures pour ne pas dégrader le sol.
Les femmes sont habillées de tenues chatoyantes, alors que les hommes se contentent de survêtements.
Ils nous expliquent la construction des îles : au-dessus des blocs de tourbe agglomérée, la paille de roseau est déposée horizontalement dans un sens puis dans l'autre. Les maisons en roseau sont construites par-dessus. L'entretien est tout simple. Les petites réparations se font en ajoutant de la paille. Sinon, quand l'île commence à se détériorer, elle est remplacée par une nouvelle.
Les enfants ne sont pas du tout intimidés. Ils sont vêtus de vêtements confortables et chauds, c'est vrai que sur ces îles au raz de l'eau, et en altitude, un petit vent froid rafraichit l'air ambiant !
La maison avec le toit vert est l'école.
Puis nous embarquons à nouveau pour rejoindre l'Île de Taquile à 35 km et 3 heures de Puno.