-
Temple de Bassae, 8 mai au matin
Une route sinueuse nous mène à travers le Péloponèse jusqu'au sanctuaire de Bassae-Phigalie.
A 1 130 mètres d'altitude se dresse, restauré et bien protégé, le temple d'Apollon Epicourios. Il aurait été réalisé par Ictinos, l'architecte du Parthénon.
Souffrant des violents orages de cette région montagneuse, le temple bâti en calcaire local, a dû être étayé de toutes parts et protégé sous une tente.
L'environnement est donc assez étrange, car les colonnes sont consolidées par des échafaudages métalliques et l'ensemble est intégré sous un chapiteau !
Il est assez difficile de rendre en photos, tout l'intérêt de ce temple, compte-tenu de son "emballage". Pourtant de nombreuses particularités le rendent passionnant. Tout d'abord, son orientation est inhabituelle, mais une porte supplémentaire s'ouvre dans le mur est, destinée à rétablir l'orientation est/ouest traditionnelle, pour éclairer la statue d'Apollon.
Les colonnes extérieures (le périptère) sont doriques (à l'ancienne) alors que les colonnes intérieures sont ioniques, et réunies aux murs par des cloisons. Au fond du naos (salle centrale où se trouve la divinité) on trouve même une colonne corinthienne, première apparition de cet ordre dans l'architecture grecque ! Les espaces des colonnes ne sont pas uniformes, contrairement à la règle.
Autour du naos, à l'intérieur, on a trouvé une frise représentant une amazonomachie (combat entre grecs et amazones) et le combat des lapithes contre les centaures.
La frise en marbre est aujourd'hui au British Museum. Une reproduction en noir et blanc est disposée à proximité du temple.
Ce temple est donc très particulier par ses innovations et son implantation. On peut comprendre la nécessité de le sauver par toute cette technologie, mais j'envie ceux qui, dans les années 1950, ont pu le contempler au naturel.
Tags : Grèce, Voyage, Temple, Péloponnèse, Ruines