Le scourtin est un filtre en fibres de cocos. Il était utilisé en Provence pour filtrer l'huile d'olive dans la presse.

La méthode ancienne d'extraction par pression, consistait à séparer le moût d'huile du grignon par une filtration dans un empilage de scourtins, en alternant couches de pâte et scourtins sous une presse.

Aujourd'hui, la filtration de l'huile d'olive est de moins en moins artisanale. Il existe pourtant encore des moulins qui travaillent à l'ancienne.

La fabrication de scourtins a donc beaucoup diminué en Provence. Il existe encore une scourtinerie à Nyons. La dernière de la région.

On y fabrique des scourtins pour les moulins à huile, mais aussi, des paillassons, des dessous de table, des nattes du plus bel effet.

Certains scourtins destinés à l'ornementation sont maintenant en fibres synthétiques. Mais la méthode de fabrication reste la même.

Les fibres sont d'abord colorées puis tissées, avant d'être installées sur les machines qui enroulent les cercles concentriques pour constituer un petit tapis.

Le travail est fait à l'ancienne, avec des machines-outils mises au point en 1882.

Elles ont fonctionné jusqu'au milieu des années 50, grâce à la force motrice de la rivière, l'Eygues, qui coule juste à côté de la fabrique. Elles sont maintenant mues par l'électricité.

L'atelier est géré par Frédérique et Arnaud Fert, petits enfants du créateur..

Un musée a été ajouté à l'entrée il y a deux ans.

La boutique expose des scourtins de toutes dimensions, aux usages variés et infinis.

Pour plus d'informations, on peut visiter le site de la scourtinerie